Le premier fondateur de la chapelle, Jakob Villinger, a laissé son empreinte sur les fenêtres de la chapelle et les clés de la voûte. Lorsque le prévôt de la cathédrale de Magdebourg, Wilhelm Böcklin von Böcklinsau, reprit la chapelle, il supprima la présence de son prédécesseur et assura son souvenir éternel par une statue de pierre grandeur nature.
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Vitraux de Villinger
Le voisinage de cette chapelle avec les chapelles impériales indique la fonction du donateur Jakob Villinger († 1529), trésorier de l'empereur Maximilien I.

Il est re- présenté dans les vitraux avec son épouse Ursula Adler († 1547), les saints patrons et les armoiries familiales: à gauche, saint Jacques le Majeur couronne le couple devant l'église de pèlerinage Saint-Jacques-de-Compostelle.

À droite, sainte Ursule et ses compagnes sont transpercées de flèches à Cologne. Les clefs de voûte à l'intérieur de la chapelle (saint Jacques avec l'insigne du pèlerin) et celles du déambulatoire (sainte Ursule avec une flèche) montrent elles aussi les saints patrons.
Böcklin – Le prévôt de la cathédrale de Magdebourg
Après quelques années, le prévôt de la cathédrale de Magdebourg, Wilhelm Ludwig Böcklin von Böcklinsau († 1585), reprit la chapelle: sa dalle funéraire avec poignées en fer est bien conservée, celle de sa fille Anna Schwendi († 1572), à côté, fut très endommagée par les intempéries.

Böcklin et son épitaphe monumentale
Böcklin s'est immortalisé au milieu de la chapelle par une épitaphe monumentale en pierre: une statue grandeur nature, en armure de chevalier et attributs épiscopaux dans un encadrement richement décoré. Le donateur se tourne vers la gauche, à l'endroit où la croix de Böcklin se trouvait jusqu'en 2006, (aujourd'hui dans le chœur, No. 17), afin d'adresser au Christ sa prière d'intercession pour une vie éternelle.
l'Autel de Sainte Anne
Les grilles de la chapelle

Les grilles de la chapelle (1570) sont identiques à celles des chapelles impériales, à l'exception des armoiries de Böcklin.
Jakob von Scherenzgi
Juste à gauche du monument de Böcklin, presque cachée par le confessionnal baroque, est suspendue une petite épitaphe pour Jakob von Scherenzgi († 1584), qui a longtemps été au service du prévôt de la cathédrale Böcklin et qui a trouvé sa dernière demeure dans le déambulatoire du chœur devant la chapelle. Le tableau montre le donateur en train d'intercéder, agenouillé devant le Christ en croix.
Des boulets de canon comme ornement
Les trois boules suspendues au bord inférieur de l'épitaphe d'Amadeus von Harrsch peuvent sembler être une décoration de Noël. En réalité, il s'agit de boulets de canon qui font partie d'un cadre somptueux dans lequel diverses décorations militaires évoquent les exploits glorieux du général autrichien. Les drapeaux, les étendards et l'équipement militaire sont disposés de manière impressionnante derrière le cadre, de sorte qu'ils apparaissent comme une gloriole de splendeur rayonnante, finement et noblement dégradée dans des tons d'or, de gris et d'argent. On entendrait presque la musique de guerre ou les fanfares victorieuses.

Détail des boulets de canon figurant sur l'épitaphe d'Amadeus von Harrsch
Fouilles : Un aperçu de la tombe
Lorsqu'en 1739, on constata qu'une dalle du sol de la chapelle s'était affaissée, on ouvrit la tombe de Böcklin, dont l'inscription sur la dalle funéraire au sol indique la date exacte de sa mort : 14 octobre 1585.
On trouva une boîte verticale, à l'intérieur de laquelle se trouvait un cercueil en cuivre avec l'année gravée (1585) et une croix noire. L'ouverture du cercueil a fait apparaître un corps entier vêtu d'une robe de velours noir et brun.